Il aura fallu trente ans pour que Clémentine Autain écrive sur sa mére, la comédienne Dominique Laffin, morte en 1985. Clémentine en avait 12 et déjá un long et douloureux chemin avec cette mére en souffrance, égarée, incapable de prendre soin de sa fille. Clémentine Autain s'est construite en fermant la porte aux souvenirs, en opposition avec cette mére dont, petite fille, elle avait parfois dû s'occuper comme d'un enfant. Aujourd'hui, elle n'occulte rien, dit avec justesse le parcours tragique d'une femme radieuse et brûlée, passionnée de vie, actrice magistrale, féministe engagée mais dévorée par ses angoisses et prise au piége d'une liberté dangereuse.
Dites-lui que je l'aime : dans ce récit poignant dont le titre rappelle le film éponyme, Clémentine Autain rend justice á une figure oubliée des uns, culte pour les autres. Elle retrouve ce qu'elle lui doit, son féminisme, sa propre maternité peut-être.